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Pour la 50e fois, le Togo rend hommage aux martyrs du 24 janvier 1974. Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, a présidé la cérémonie commémorative à Sarakawa, marquant le 50e anniversaire de l’accident d’avion survenu en ces lieux.
La cérémonie a débuté par un solennel dépôt de gerbe à 15h37 au mausolée, suivi de la sonnerie aux morts et de la rediffusion des archives radiophoniques de l’époque. Ces moments ont rappelé les circonstances de l’accident, considéré comme fondateur de l’indépendance économique du pays.
Sarakawa, une localité montagneuse de la préfecture de la Kozah, est devenue le symbole du sacrifice patriotique il y a 50 ans. L’histoire rappelle qu’à l’époque, l’économie du pays reposait largement sur l’exploitation des phosphates, détenue en grande partie par une société à capitaux étrangers, avec seulement 1% des parts attribuées à l’État togolais.
Le chef de l’État a initié des négociations dans les années 1970 pour augmenter la participation du pays dans cette société minière. Malgré des concessions, la part togolaise peinait à dépasser les 35%. Face au refus des exploitants d’atteindre la majorité à 51%, le gouvernement a décidé de dénoncer les accords pré-coloniaux, rendant le Togo majoritaire dans l’exploitation minière.
Le 10 janvier 1974, le président Eyadéma annonce cette décision. Deux semaines plus tard, son trajet en avion de Lomé à Pya est interrompu par un crash près de sa destination. Certains passagers perdent la vie, mais le président s’en sort avec des blessures. Dans son adresse au peuple, il déclare que « un coup isolé n’arrête jamais le combat » et appelle à poursuivre la bataille pour l’indépendance économique.
Cinq décennies après l’attentat de Sarakawa, la commémoration a souligné l’importance de maintenir cette conquête à travers des choix courageux et des options stratégiques pour le bien-être des Togolais et les intérêts du pays au niveau international.
La feuille de route gouvernementale pour 2025, basée sur la vision de développement du président Faure Essozimna Gnassingbé, est présentée comme le catalyseur pour accélérer les interventions de l’État en vue de construire un pays en paix avec une croissance économique inclusive et durable.
Le discours du ministre de l’administration territoriale conclut en renouvelant l’engagement de tous à travailler pour une prospérité partagée. La commémoration du cinquantenaire a réuni des dignitaires, des membres du gouvernement et des autorités à Sarakawa, à Lomé, ainsi que dans les chefs-lieux de région.
Marlene Abalo
